COP28 : Discours du Secrétaire exécutif Simon Stiell


A la fin de cette COP28, le Secrétaire exécutif Simon Stiell est monté à la tribune pour s'adresser aux représentants des médias internationaux sur les avancées significatives et les défis rencontrés au cours des premiers jours de la conférence. Stiell a exprimé sa gratitude envers les médias internationaux pour leur rôle essentiel dans la diffusion d'informations sur les questions liées au climat. Il a reconnu la nécessité d'un signal mondial, un feu vert, indiquant un engagement total en faveur des énergies renouvelables, de la justice climatique et de la résilience. Bien qu'il ait reconnu des progrès substantiels lors de la COP28, il a souligné que les initiatives annoncées sont des bouées de sauvetage, et non la destination finale de l'action climatique.

La conférence a enregistré des réalisations notables, notamment le triplement des énergies renouvelables et le doublement de l'efficacité énergétique. L'opérationnalisation du Fonds pour les Pertes et Dommages, accompagnée d'un premier versement, a marqué une étape cruciale en avant. Un cadre pour l'Objectif mondial d'Adaptation a également été établi.

Cependant, Stiell a exhorté les représentants des médias à fournir leurs propres commentaires et analyses sur ces développements, soulignant l'importance de transformer les promesses en résultats concrets. Il a insisté sur la nécessité pour l'action climatique de s'aligner sur le développement humain, la dignité et les opportunités pour tous.

En répondant aux préoccupations des États insulaires, en particulier de Samoa, Stiell a reconnu leur appel en faveur de mesures plus fortes pour protéger les populations vulnérables. Les applaudissements prolongés reçus par les États insulaires lors de leur intervention indiquaient un soutien généralisé à leurs points de vue.

Stiell a applaudi l'ambition exprimée lors de la conférence, soulignant l'urgence de se détourner des combustibles fossiles. Il a mis en avant les souffrances humaines potentielles associées à une augmentation de température légèrement inférieure à 3 degrés et a souligné la nécessité de faire progresser l'action climatique.

La transparence des engagements et la responsabilisation des gouvernements ont été identifiées comme des composantes cruciales pour éviter les vulnérabilités aux intérêts des combustibles fossiles. Stiell a précisé que l'accord conclu est un point de départ ambitieux, et non une fin définitive, et a exhorté à intensifier l'ambition et l'action climatique dans les années à venir.

Alors que la COP28 avance, l'accent sera mis sur la traduction de l'Accord de Paris en pleine application, avec de nouvelles Contributions Déterminées au niveau National attendues des pays début 2025. Chaque engagement, que ce soit en matière de financement, d'adaptation ou d'atténuation, doit s'aligner sur l'objectif d'un monde à 1,5 degré.

Au cours de la séance de questions-réponses, Stiell a abordé les préoccupations concernant la suffisance des mesures prises pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 degré, soulignant que c'est réalisable si tous les pays respectent leurs engagements. Il a reconnu les progrès réalisés mais a noté qu'il reste encore beaucoup de travail à faire.

Interrogé sur l'engagement de la CCNUCC à travailler avec d'autres parties, en particulier sur le financement, Stiell a réitéré le rôle de la CCNUCC en tant que gardien et gardien de l'Accord de Paris, travaillant avec toutes les parties pour assurer le respect des engagements.

En conclusion de la conférence de presse, Stiell a souligné l'importance du consensus, précisant qu'aucune objection n'avait été soulevée aux accords conclus, indiquant ainsi que le consensus avait été atteint.