Lors de l'ouverture de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, Simon Stiell, le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a prononcé un discours soulignant la nécessité urgente d'agir sérieusement pour faire face à la crise climatique. Il a commencé par saluer le rôle des Émirats arabes unis, sous la direction du Dr Sultan Al Jaber, avant que le flambeau ne soit passé à l'Azerbaïdjan sous la présidence de Babayev.
Stiell a insisté sur le fait que l'action climatique exige des efforts sincères et réalistes, loin des simples rêves et aspirations, partageant une histoire personnelle sur sa voisine Florence, qui a perdu sa maison à cause de catastrophes climatiques. Il a souligné que les défis auxquels sont confrontés les gens dans le monde entier, comme Florence, justifient la nécessité d'une réponse mondiale forte et unifiée dans le cadre du processus des Nations Unies.
Il a affirmé que le processus de la CCNUCC est efficace, expliquant que sans lui, le monde se dirigerait vers un réchauffement global de cinq degrés. Stiell a également mis en garde contre les défis économiques et sociaux majeurs que les pays pourraient rencontrer s'ils n'agissent pas pour réduire les émissions et renforcer la résilience dans les chaînes d'approvisionnement.
Dans son discours, il a exhorté les parties à s'accorder sur un nouvel objectif mondial pour le financement climatique, soulignant que le financement climatique n'est pas une question de charité mais un investissement vital pour toutes les nations, y compris les plus riches et les plus grandes. Il a également mis en avant la nécessité de réformer le système financier mondial pour fournir l'espace financier dont les pays ont besoin pour faire face aux défis climatiques.
Concernant les engagements nationaux, Stiell a souligné l'importance de finaliser l'article 6 sur les marchés internationaux du carbone et de poursuivre les efforts pour atteindre les objectifs de réduction fixés. Il a insisté sur le fait que le monde ne doit pas renoncer à l'objectif de limiter la hausse des températures à 1,5 degré Celsius.
Stiell a également signalé que les investissements dans l'énergie propre dépasseront les 2 000 milliards de dollars en 2024, appelant à accélérer cette transition pour qu'elle profite à toutes les nations et à tous les peuples. Il a souligné la nécessité de mesurer les progrès en matière d'adaptation et de développer des mécanismes de soutien financier et technique pour aider les pays à faire face aux pertes et dommages.
Il a conclu en insistant sur l'importance de la transparence dans les rapports sur le climat et sur la mise à jour des plans climatiques nationaux l'année prochaine. Il a appelé les parties à Bakou à collaborer pour obtenir des résultats concrets et a terminé son message en exhortant à prouver que la coopération mondiale reste invaincue et capable de relever ce grand défi.