La Banque Africaine d'Import-Export (Afreximbank) participe activement à la COP29 à Bakou, Azerbaïdjan, pour réaffirmer son engagement en faveur d'une transition énergétique équitable pour l'Afrique, qui prend en compte les besoins de développement du continent et exploite son potentiel économique.
La présence de la Banque à la COP29 s'inscrit dans la lignée de la Déclaration de Nairobi de l'Union africaine, issue du Sommet africain sur le climat de 2023. S'appuyant sur les actions de la COP28, elle vise à intensifier le financement climatique, compenser les pertes et dommages, promouvoir l'usage du gaz comme énergie de transition et mobiliser des financements de qualité pour le climat. Afreximbank intégrera le changement climatique dans ses objectifs de développement, en mettant en avant l'importance de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour une croissance durable et une intégration régionale. Ces principes s'alignent également avec l'Agenda 2063 de l'Union Africaine : L'Afrique que nous voulons.
L’un des principaux axes d’action d’Afreximbank sera d'accélérer la mise en œuvre du Fonds pour les pertes et dommages, destiné à soutenir financièrement les pays subissant des pertes liées au changement climatique. La Banque fera pression pour que les fonds soient versés aux pays africains en temps opportun, afin qu’ils disposent des ressources nécessaires pour faire face aux effets immédiats et à long terme du changement climatique. Elle plaidera également pour des mécanismes de financement transparents, afin de s’assurer que les communautés locales affectées par le changement climatique reçoivent le soutien dont elles ont besoin.
Lors de la Journée africaine au Pavillon de l'Union africaine à la COP29, le Professeur Benedict Oramah, Président d'Afreximbank, a déclaré : « L'Afrique est de manière disproportionnée touchée par les effets du changement climatique mondial, bien qu’elle soit responsable de moins de 4 % des émissions mondiales. Les pertes économiques, les migrations et l'instabilité régionale représentent des effets néfastes du changement climatique qui s'intensifieront dans la prochaine décennie. Il est urgent d'agir maintenant, car le coût d’une action immédiate et décisive est bien inférieur à celui de l’inaction. La question du financement pour l’adaptation au climat en Afrique et dans les États insulaires des Caraïbes est une urgence, et notre participation à la COP29 vise à amplifier la voix de l'Afrique et des Caraïbes dans les discussions mondiales pour obtenir un financement climatique crucial. »
Le Professeur Oramah a souligné que des ressources financières et des investissements adaptés sont indispensables pour lutter contre le changement climatique, réduire les émissions, favoriser l'adaptation et renforcer la résilience. Selon lui, l'Afrique aura besoin d'un financement climatique annuel total entre 1 300 et 1 600 milliards de dollars jusqu'en 2030 pour répondre à ses besoins. En tant que partenaire de développement pour l'Afrique et les Caraïbes, Afreximbank plaidera pour des politiques et des investissements visant à accélérer la transition énergétique africaine, à développer de manière responsable les ressources naturelles du continent, et à améliorer les infrastructures pour réduire la pauvreté énergétique, stimuler le commerce et positionner l'Afrique pour une transition énergétique rapide et appropriée.
Afreximbank prône également un renforcement de l’objectif collectif de financement climatique (NCQG) pour remplacer l'engagement de 100 milliards de dollars précédemment fixé, qui n'a pas été respecté. La Banque continuera de soutenir les mécanismes financiers tels que les obligations vertes, les prêts concessionnels et les marchés du carbone, pour financer des projets climatiques en Afrique.
Afreximbank participera aussi à des événements parallèles et à des tables rondes lors de la COP29, en mettant l’accent sur des solutions pour l'Afrique. Ces tables rondes incluront une session intitulée « Financement d'une transition verte dans la solidarité » qui se tiendra le 14 novembre et rassemblera des intervenants de haut niveau, dont le Professeur Benedict Oramah, Josefa Sacko, Commissaire de l'Union africaine pour l'agriculture, Claver Gatete de la Commission économique pour l'Afrique, Wamkele Mene, Secrétaire général de la ZLECAf, et d'autres experts. Cette session sera animée par le Professeur Andreas Klassen, chercheur associé à l'Université d'Oxford.
De plus, la Banque participera à l'événement « Sustainable Trade Africa » le 15 novembre, en collaboration avec UAE Trade. Les conférenciers incluront Yoofi Grant, du Ghana Investment Promotion Centre ; Oluranti Doherty, Directrice générale de la Banque de développement des exportations, Afreximbank ; et d'autres leaders et experts.
Afreximbank continuera de promouvoir l'inclusion des priorités africaines dans le discours mondial sur le climat, en soutenant une transition énergétique juste, en plaidant pour la mise en œuvre rapide du Fonds des pertes et dommages, et en alignant le commerce africain sur les objectifs climatiques.