Lorsqu’on tombe soudainement malade dans une ville inconnue, la première question qui traverse l’esprit est souvent : "Où trouver des soins médicaux rapidement ?" À Dubaï, j’ai découvert avec soulagement que je me trouvais entourée de cabinets médicaux. En tant que globe-trotteuse habituée à anticiper ces imprévus, je voyage toujours avec une petite pharmacie personnelle. Pourtant, cette fois-ci, j’ai dû me résoudre à consulter un médecin.

Le cabinet le plus proche de moi se trouvait au sein de la fameuse pharmacie "Life", un modèle qui m’a rappelé celui des États-Unis et du Canada, où les grandes chaînes de pharmacies abritent souvent des cabinets médicaux. Pratique, efficace, et accessible : ces qualités semblaient être au cœur du système de santé local. J’étais fascinée par le système proposé par "Life Pharmacy", qui a même pris soin de m’envoyer la facture directement à mon domicile.

Cependant, ma rencontre avec le médecin a mis en lumière une différence fondamentale dans les approches médicales. En arrivant, je savais exactement ce dont j'avais besoin : une injection de corticoïdes. Ce traitement rapide et efficace m’a souvent permis de continuer mes déplacements malgré des épisodes de maladie. Mais à ma grande surprise, le médecin a refusé catégoriquement de me l’administrer.

À la place, il m’a prescrit une simple injection de paracétamol pour réduire ma fièvre et soulager mes douleurs. En expliquant son choix, il a souligné l’importance d’un rétablissement progressif et a insisté sur le fait que mon état s’améliorerait en cinq à sept jours. Cette réponse m’a laissée perplexe, moi qui avais l’habitude d'un soulagement quasi immédiat grâce aux corticoïdes.

Une approche centrée sur la prudence

En y réfléchissant, cette interaction reflète un aspect notable du système médical à Dubaï : la rigueur et la prudence des praticiens. Là où, dans d’autres contextes, les médecins pourraient céder aux demandes des patients, ici, le professionnel semblait guidé par une philosophie différente : celle de la durabilité du soin et du respect des protocoles médicaux.

Pour une voyageuse comme moi, habituée à des solutions rapides et efficaces, cette expérience a été frustrante sur le moment. Mais elle m’a également permis de réaliser à quel point les pratiques médicales peuvent varier d’un pays à l’autre, façonnées par des cadres éthiques, culturels et légaux distincts.

Cette expérience m’a également ramenée à mes souvenirs du Canada, où j’ai découvert la communication en santé au sein du département de communication de l’Université d’Ottawa en 2015. Tout comme à Dubaï, la santé y est un élément primordial. Les pharmacies y sont omniprésentes, souvent à quelques mètres, et les infrastructures médicales, y compris les hôpitaux et les systèmes d’assurance, sont constamment améliorées pour garantir un accès facile aux soins. 

Leçon: la santé prime sur la rapidité

Dubaï semble avoir intégré cette même philosophie, avec des services modernes et accessibles qui m’ont rappelé l’importance accordée à la santé dans les sociétés avancées.

Même si j’étais sceptique face à l’efficacité de la prescription, j’ai dû accepter que ma guérison prendrait le temps nécessaire, et non celui que je voulais imposer. Cette mésaventure m’a non seulement permis de tester le système de santé émirati, mais elle m’a aussi offert une nouvelle perspective : celle d'une approche où la santé prime sur la rapidité.  Une leçon précieuse pour une globe-trotteuse toujours pressée.

Dubaï m’a impressionnée par son efficacité et son souci du détail, des infrastructures médicales bien pensées à la simplicité des démarches administratives comme l’envoi des factures à domicile. Une expérience qui m’a rappelé que, même dans l’urgence, chaque système de santé a ses forces et ses limites.