Une étude révèle la répartition géographique des patients atteints d'insuffisance rénale dans le gouvernorat d'Ibb au Yémen : 306 cas par an


Un mémoire de maîtrise récent mené dans le gouvernorat d'Ibb au Yémen a révélé la répartition géographique des patients atteints d'insuffisance rénale dans les districts de la région, mettant en lumière les facteurs influençant la propagation de la maladie et les principaux défis auxquels sont confrontés les patients. L'étude, intitulée "Analyse géographique des patients atteints d'insuffisance rénale dans le gouvernorat d'Ibb en utilisant les systèmes d'information géographique (SIG)", a été réalisée à l'Université d'Ibb par le chercheur Abdullah Mohammed Qasim.

L'étude s'est appuyée sur des outils analytiques avancés, notamment les systèmes d'information géographique (SIG), le logiciel statistique SPSS et Microsoft Excel. Le chercheur a utilisé des cartes et des graphiques pour analyser les données spatiales et temporelles de la maladie. En outre, l'étude comprenait des entretiens et des enquêtes auprès de 193 patients atteints d'insuffisance rénale chronique, ainsi que des consultations avec des médecins et des spécialistes.

Les résultats ont révélé une augmentation significative des cas d'insuffisance rénale au cours des deux dernières décennies. Alors qu'il n'y avait que 41 cas en 2000, ce chiffre a fortement augmenté pour atteindre 306 cas en 2022. Les résultats ont également mis en évidence des disparités dans la prévalence de la maladie entre les districts, avec le district de Dhī as-Sufāl enregistrant le taux de prévalence le plus élevé (12,5 %) et le district d'Al-Sha'ar le plus faible (0,3 %).

L'étude a démontré une relation claire entre l'insuffisance rénale, le niveau d'éducation et le revenu. En outre, elle a montré que le taux de prévalence chez les hommes (57,5 %) était plus élevé que chez les femmes (42,5 %). Une analyse du chi carré a confirmé que l'âge joue un rôle crucial, avec 55,5 % des patients âgés de 40 ans et plus.

Parmi les principaux facteurs contribuant à la propagation de la maladie figuraient des comportements et habitudes malsains tels que le tabagisme, la consommation de boissons gazeuses, d'aliments transformés ou périmés, ainsi que la mastication de qat et la prise de médicaments sans ordonnance. L'étude a également mis en évidence les défis majeurs auxquels sont confrontés les résidents ruraux pour accéder aux services de santé en raison des terrains accidentés et des infrastructures insuffisantes.

Recommandations pour renforcer la sensibilisation et améliorer les services de santé

L'étude a proposé plusieurs recommandations pour freiner la propagation de l'insuffisance rénale et améliorer les conditions des patients, notamment :

  • Sensibiliser la communauté aux dangers des comportements et habitudes malsains via divers médias.
  • Améliorer les services de soins de santé dans les zones touchées, y compris l'organisation de journées de dépistage gratuit régulières.
  • Fournir un soutien psychologique et social aux patients et à leurs familles.
  • Allouer une allocation mensuelle aux patients par le ministère des Waqfs et l'Autorité du Zakat pour les aider à couvrir les coûts de traitement et de transport.

Cette étude souligne l'importance d'utiliser l'analyse géographique et les SIG pour comprendre la répartition des maladies et les facteurs qui y contribuent. Ces technologies permettent une meilleure compréhension des tendances de santé, une planification sanitaire améliorée et des efforts de prévention et de traitement plus efficaces.

Sans aucun doute, cette étude représente une étape importante vers l'amélioration des services de santé dans le gouvernorat d'Ibb et met en évidence la nécessité d'une collaboration entre les parties prenantes pour alléger les souffrances des patients et les aider à mener une vie meilleure.

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Abdallah Mohamed Kersh


Pollution et solutions durables

Abdallah Mohamed Kersh


Il est titulaire d'un diplôme supérieur en soins infirmiers et d'un diplôme en gestion hospitalière. Il est également étudiant en licence de communication, spécialisé dans la communication sanitaire spécialisée. Il a précédemment occupé le poste de directeur des relations et du marketing à l'Hôpital des Médecins Al-Manar à Ibb pendant six ans. Il a également obtenu le certificat des jeunes volontaires en 2019 de l'Organisation des Nations Unies. Il a travaillé en tant que rédacteur en chef du magazine médical Al-Manar à l'Hôpital Al-Manar. Il est bénévole auprès du Croissant-Rouge yéménite et de la Fondation nationale de lutte contre le cancer

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