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Dans le cadre de la conférence sur la santé publique en Afrique (CPHIA 2023) qui se tient cette semaine à Zambia,  la séance plénière du deuxième jour a mis l'accent sur la préservation de la sécurité sanitaire en Afrique. Des experts de divers domaines se sont réunis pour partager des idées et des stratégies cruciales visant à aborder les urgences sanitaires, à renforcer la biosécurité, à faire face aux impacts du changement climatique, et à établir des mécanismes de réponse multisectoriels.

Dr Githinji Gitahi, PDG du groupe Amref Health Africa, a attiré l'attention sur une perspective cruciale pour le paysage de la santé en Afrique. Il a souligné qu'un investissement modeste de 50 dollars par personne et par an pourrait potentiellement résoudre une multitude de problèmes de santé. Le Dr Gitahi a insisté sur l'ampleur plus large de la santé publique, s'étendant au-delà des soins de santé simples pour englober la prévention, la promotion et le traitement.

Mme Sara Hersey, Directrice de l'Intelligence Collaborative au Hub de l'OMS pour l'Intelligence en cas de Pandémie et d'Épidémie, a discuté des progrès substantiels réalisés dans les capacités des Règlements Internationaux de Santé (IHR) à travers l'Afrique à la suite de la pandémie de COVID-19. Elle a mis en avant le rôle crucial joué par les Agences Nationales de Santé Publique (ANSP) dans la préparation et la réponse aux urgences sanitaires. Avec plus de 114 pays mettant en œuvre avec succès les ANSP, une gouvernance efficace, un financement adéquat, et une allocation judicieuse des ressources humaines ont été assurés. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a joué un rôle crucial dans ces progrès en introduisant la Zone de Préparation et les Systèmes de Renseignement et de Surveillance, favorisant une perspective contemporaine sur la surveillance des maladies et la collaboration.

Dr Talkmore Maruta, Directeur Intérimaire des Programmes à la Société Africaine de Médecine de Laboratoire, a souligné la nécessité d'une législation appropriée pour soutenir la mise en œuvre et la conformité des systèmes de biosécurité. Des efforts en cours visant à établir un cadre légal régionalement approuvé pour la biosécurité (BSBS) ont été discutés, suggérant l'autorisation de la création d'une entité ou d'une agence responsable de la régulation et de la gestion de ces systèmes critiques.

Dr Eduardo Samo, Directeur Général de l'Institut National de la Santé au Ministère de la Santé du Mozambique, a souligné l'importance de construire des systèmes de santé résilients au climat. Il a insisté sur la nécessité de la transformation, de l'adaptation, et de la résilience face aux impacts du changement climatique.

Mme Eloise Todd, Directrice Exécutive et Co-Fondatrice du Pandemic Action Network, a partagé une perspective visionnaire d'un monde où chaque pays est prêt à prévenir et à stopper les flambées de maladies infectieuses. Tout en discutant des outils de plaidoyer créés par le Pandemic Action Network, elle a souligné les défis rencontrés dans la promotion de la préparation et de la réponse aux pandémies, notamment la diversion de l'attention politique et des ressources due aux polycrises, et l'absence d'un groupe de leadership dédié et coordonné. Mme Todd a souligné l'urgence de plaider immédiatement pour des financements, et non pas seulement de manière contingente, pour relever ces défis et renforcer les capacités mondiales de préparation et de réponse en matière de santé.

Kalumbi Shangula, Ministre de la Santé de la République de Namibie, a réitéré les défis continus auxquels l'humanité est confrontée, exacerbés par le changement climatique. Il a souligné l'idée d'une grande famille mondiale luttant contre un ennemi commun, insistant sur le fait qu'aucun pays individuel ne peut agir seul. Le Ministre Shangula a souligné la nécessité de se préparer à toute crise en établissant des institutions et des systèmes robustes. Les efforts collaboratifs discutés lors de la session plénière ont fait écho à son appel à l'unité mondiale face aux menaces sanitaires partagées.