Transition écologique mondiale : un pas en avant malgré les défis persistants
La récente clôture de la 28e Conférence des parties sur le climat (COP28) à Dubaï a suscité à la fois des applaudissements et des réflexions sur la marche du monde vers une transition écologique. Malgré les résultats qui ne répondent pas entièrement aux défis posés, les 198 pays réunis aux Émirats arabes unis ont réussi à surmonter des différences économiques, politiques et climatiques pour parvenir à un consensus crucial.
Il est à noter que la COP28 a marqué une première en abordant directement la source principale du problème : les énergies fossiles, responsables de 80 % des émissions de gaz à effet de serre. Lever ce tabou, bien que nécessaire pour progresser, n'était pas évident dès le début des discussions, avec des pressions intenses des pays producteurs de pétrole jusqu'au dernier moment.
Le choix des Émirats arabes unis en tant qu'organisateur, malgré leur statut de septième plus grand producteur mondial de pétrole, a été justifié par l'accord conclu à Dubaï. Cela a permis de recentrer les débats sur la question des énergies fossiles et de changer le discours préalable qui considérait l'abandon de celles-ci comme irréaliste, consacrant ainsi la reconnaissance d'un constat scientifique indiscutable.
Cependant, la question cruciale du financement de l'abandon des énergies fossiles reste une préoccupation majeure, surtout face au coût colossal que cela représente. Les montants discutés pour aider les pays les plus vulnérables à s'adapter au changement climatique restent insuffisants, soulevant des inquiétudes quant à la capacité de ces nations à assumer cette transition.
De plus, proclamer le principe d'une sortie des énergies fossiles ne suffit pas. Il est impératif de déterminer le rythme de cette transition. Cependant, le texte final de la COP28 n'a pas proposé d'agenda précis, sauf celui d'atteindre zéro émission nette d'ici 2050. Ce consensus a été obtenu en laissant ouverte la possibilité d'échappatoires, ce qui pourrait ralentir la dynamique. La transformation promise dépendra de la volonté des États de la concrétiser.
Le succès diplomatique de la COP28, bien qu'encourageant, ne doit pas être perçu comme une conclusion, mais plutôt comme un point de départ. Chaque pays devra présenter de nouveaux engagements en 2025 en fonction des orientations définies à Dubaï. Dans l'intervalle, les opinions publiques doivent maintenir la pression sur les dirigeants pour renforcer les politiques d'atténuation du changement climatique et rendre leurs promesses plus crédibles en fournissant davantage de détails sur leur financement. Ce défi constituera l'un des principaux enjeux des débats de la COP29, prévue en Azerbaïdjan à la fin de 2024. La route vers une transition écologique mondiale est tracée, mais le chemin à parcourir est encore long.
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