Monkeypox : situation alarmante en Afrique, existe-t-il un vaccin ?


 

L’Organisation mondiale de la santé a officiellement convoqué son comité d’urgence pour discuter du Monkeypox/mpox, également connu sous le nom de ou variole du singe. Suite à cette réunion, l’OMS a décidé de déclencher son niveau d’alerte mondiale le plus élevé en réponse à la recrudescence des cas en Afrique. C’est la deuxième fois en deux ans que l’OMS prend une telle mesure pour cette maladie.

Dans un rapport récent publié par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 99 176 cas ont été enregistrés dans 116 pays, entraînant la mort de 208 personnes. Dans l’est de la République démocratique du Congo et les pays voisins, le mpox touche principalement les adultes et se propage principalement par contact sexuel, lié au clade Ib, avec un niveau de préoccupation élevé. Dans d’autres régions de la République démocratique du Congo où le mpox est endémique, il affecte principalement les enfants et se propage par plusieurs modes de transmission, lié au clade Ia, également avec un niveau de préoccupation élevé. Au Nigeria et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, centrale et de l’Est où le mpox est endémique, il touche à la fois les enfants et les adultes, se propageant par divers modes de transmission, lié aux clades I et II, avec un niveau de préoccupation modéré. À l’échelle mondiale, y compris dans tous les pays d’Afrique, les épidémies touchent principalement les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et se propagent principalement par contact sexuel, lié au clade IIb, avec un niveau de préoccupation modéré.

Les symptômes du Mpox

La variole du singe se transmet principalement lors de rapports sexuels, qu’ils soient homosexuels ou hétérosexuels. Le virus peut également se propager par contact direct avec des objets contaminés par des lésions cutanées ou par des gouttelettes respiratoires. Parmi les symptômes :

  • Frissons : Sensation de froid intense accompagnée de tremblements.
  • Maux de tête : Douleurs persistantes ou sévères au niveau de la tête.
  • Douleurs musculaires : Inconfort ou douleurs dans les muscles.
  • Fièvre : Température corporelle élevée, souvent accompagnée de sueurs.
  • Ganglions lymphatiques enflés : Gonflement des ganglions, souvent douloureux, notamment au niveau du cou, des aisselles et de l’aine.
  • Éruptions cutanées : Apparition de lésions sur la peau, qui peuvent évoluer en vésicules remplies de liquide, puis en croûtes.

Le virus peut également se transmettre par contact direct avec la salive, les sécrétions respiratoires supérieures (mucus), et les fluides corporels ou les lésions autour de l’anus, du rectum ou du vagin.

Possibilité de prévention

Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, deux vaccins peuvent être utilisés pour prévenir la variole du singe :

  • Le vaccin JYNNEOS (également connu sous le nom d’Imvanex en Europe et d’Imvamune au Canada) est autorisé pour prévenir la variole du singe. Il est recommandé par le Comité consultatif sur les pratiques de vaccination (ACIP) pour certaines personnes à risque d’exposition aux infections par les orthopoxvirus, y compris la variole du singe. Lors de l’actuelle épidémie de variole du singe qui a commencé en 2022, JYNNEOS a été le vaccin dominant utilisé aux États-Unis.
  • Le vaccin ACAM2000 est autorisé pour prévenir la variole et recommandé par l’ACIP pour certaines personnes à risque d’exposition aux infections par les orthopoxvirus. Il n’a pas été utilisé lors de l’actuelle épidémie de variole du singe qui a commencé en 2022.

En Europe, le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’EMA a proposé d’élargir l’utilisation du vaccin contre la variole, Imvanex pour inclure la protection des adultes contre la variole du singe.

La situation de la variole du singe en Afrique est préoccupante, avec une augmentation significative des cas et des décès. Les efforts mondiaux pour contenir la maladie incluent des mesures d’alerte élevée et l’utilisation de vaccins spécifiques comme JYNNEOS et ACAM2000. La vigilance et la prévention restent essentielles pour contrôler la propagation de cette maladie.

Ajouter Commentaire

Dr.Nouha Belaid


Pollution et solutions durables

Articles de l'auteur

Dr.Nouha Belaid


Nouha, fondatrice de "MY Science", est passionnée par la diffusion de l'information scientifique, la promotion de la santé publique et la sensibilisation au changement climatique. Elle a fondé le Forum des "Journalistes Scientifiques en MENA" et a été élue au Conseil d'Administration de la Fédération Mondiale des Journalistes Scientifiques au Canada.

Depuis 2013, elle collabore avec des organisations internationales en tant que consultante et formatrice. Elle détient un doctorat en sciences de l'information et de la communication et un master en droit public. En 2021, elle a lancé une plateforme médiatique en Tunisie. Nouha cherche toujours à avoir un impact global dans les médias et la communication.


Pollution et solutions durables